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 small and silver (mihr)

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MessageSujet: small and silver (mihr)   small and silver (mihr) EmptyJeu 26 Mai - 4:28

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Mes canines s'enfoncent délicatement au creux de sa nuque – ma langue se promène au gré de ses lignes, aventurières d'une chair que je ne reconnais pas. Ma main agrippe sa chevelure, tire sur les boucles comme pour extérioriser cette violence qui repose dans mon réservoir pulsionnel. Je la tais, la murmure en songes, mais jamais ne l'oublie. Je me déplace, me couche sur elle, l'écrase – intentionnellement. Ma paume détaille ses seins, dégringole sur son bas ventre. Mes lèvres accompagnent le mouvement, j'embrasse sa peau blanche, mon désire la réclame dans son entièreté. Je l'entoure de mes bras comme pour asseoir mon hégémonie sur elle, qu'elle n'ait plus le contrôle de ses mouvements, qu'elle s'offre. Puis l'erreur est commise – je me castre. Mes yeux se posent sur les siens, ils ne lui appartiennent plus.

Mes canines s'enfoncent délicatement au creux de sa nuque – ma langue se promène au gré de ses lignes, aventurières d'une chair que je désire connaître. Ma main agrippe sa chevelure, tire sur les boucles comme pour extérioriser cette violence qui repose dans mon réservoir pulsionnel. Je la tais, la murmure en songes, mais jamais ne l'oublie. Je me déplace, me couche sur lui, l'écrase – intentionnellement. Ma paume détaille son torse, dégringole sur son bas ventre. Mes lèvres accompagnent le mouvement, j'embrasse sa peau blanche, mon désir le réclame dans son entièreté. Je l'entoure de mes bras comme pour asseoir mon hégémonie sur lui, qu'il n'ait plus le contrôle de ses mouvements, qu'il s'offre. Mais il ne s'offre pas – – Il est le despote. J'observe son corps et m'éloigne, comme pour provoquer un mouvement mental de recul, de retrouver la mainmise sur mes actes. Je suis coincé dans une éternité systolique, l'esprit endolori par de perpétuelles contractions. Je suis constamment soumis à sa force centripète, propulsé vers lui. Il est constant, intemporel, sans aucune spatialité – mon esprit détruit les murs pour le ramener contre moi, cœur à corps.

Mes canines ne s'enfoncent plus délicatement au creux de sa nuque, elle ne parviennent même pas à s'y loger. Je ferme les yeux et je la baise. Je caresse sa joue, détend son corps avec douceur. Cette femme est tue, murmurée – sans songes. Elle ne dégage plus que son reflet qui brûle mes paupières calomnieuses. Je suis en elle comme un automate, une machine programmée par mes limites. Rien ne fut jamais simple – rien ne le sera. Elle me baise.

Il me baise.

Nous ne sommes plus que des mots, deux signatures mortifères sur un contrat que je n'ai pas pu respecter. Nous sommes des images, nous sommes le cadre sur ma table de chevet. Nous sommes les meubles, les amis, nous sommes ces pots de fleurs posés sur notre balcon. Nous sommes ces lieux. Nous sommes partout dans cette ville et mon âme y reste damnée bien que mon corps vagabonde. Nous sommes tant et à la fois si peu – Nous sommes divorcés.

Mon crâne crame et mes tempes tambourinent. Mes doigts lacèrent ma peau à l'intérieur de ma poche alors que je me rapproche. Une valise dans l'autre main – la photo du chevet dedans semble brûler. Je ne sais pas si je dois marcher, mon esprit paralyse mes membres alors que je pénètre dans l'allée. Je m'immobilise – tétraplégie sentimentale. Il entre en moi, me monopolise. J'ai tout perdu pour qu'il me fasse tout regagner. Je me convainc, j'avance, frappe, entre. Un homme vient, sourcil haussé qui me renvoie toute l'incongruité de ma démarche. Tout s'agite, tout tourne. Je suis constamment soumis à sa force centripète, propulsé vers lui. Il est constant, intemporel, sans aucune spatialité – mon esprit détruit les murs pour le ramener contre moi, cœur à corps. Puis ces mots 'Mihr Heavensbridge. Can you please tell me where he is ? My name is Azrael.'

Des escaliers, des chambres, la sienne. L'homme s'éloigne, cœur à corps. Je lâche ma valise, pose ma main sur la porte – toute ma vie dans un instant. Mes yeux se posent sur les siens, ils lui appartiennent enfin. 'Mihr.'
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MessageSujet: Re: small and silver (mihr)   small and silver (mihr) EmptyDim 29 Mai - 21:15

Ça toque à la porte, et il s'élance avec un sourire, il aime les gens, toujours heureux de parler quand il ne s'agit pas de ceux qui le disputent pour ses vêtements ou ses attitudes. Sa joie se casse la gueule quand il le voit, un visage qu'il n'a pas oublié, qu'il n'oubliera jamais, quelque chose qu'il a trop connu et pas assez à la fois. "Az..." Ses doigts s'étalent sur l'encadrement de la porte qu'il a ouvert sans réfléchir. C'était sûrement Charlie bourré, oubliant qu'il s'agissait aussi de sa chambre, ou Syn venu dire bonjour, ou Grace voulant prendre des nouvelles de son colocataire. C'était devenu une habitude que des gens passent dans cette chambre, Mihr les avait dressé à grand renfort de bonbons disposés vers la porte d'entrée. C'était sûrement eux, alors le gamin n'avait pas prit la peine de se changer, ils le connaissent son pyjama Spyro trop grand pour lui. Les cheveux en vrac et une peluche à la main, il avait ouvert la porte prêt à gueuler un bonjour tonitruant à en faire péter les vitres, et à sauter au cou du premier venu. Les mots restent coincés dans sa cage thoracique, ils s'étouffent et il en oublie de respirer quelques secondes. Le fracas de son crâne ne le laisse pas revenir sur Terre, ses yeux se décolorent sous le choc, étoile transparente, ils s'embuent sous l'émotion qu'il n'arrive pas à avaler. "Azraël." Le prénom, une seconde fois, il gratte contre sa langue, il n'est plus naturel. Depuis des mois, il s'est habitué à prononcer d'autres prénoms.

Ses mains s'enroulent dans son dos, le nez fracassé contre son épaule, incontrôlable, les épaules qui battent la mesure de ses sanglots, il n'arrive à s'arrêter de pleurer. Pourtant, c'était une promesse : ne plus pleurer, ne pas pleurer ici, et surtout ne plus jamais pleurer devant lui. Le pauvre, il n'a pas vu ses larmes depuis une décennie. Les ongles griffent son haut, un besoin vorace de se raccrocher à lui pour ne pas se noyer, pour réaliser. Un nouveau sanglot. "Why are... Why are you here ?" Il l'a fait partir il y a quelques mois, peut-être un an, parce que sa femme n'aimait pas le blond. Il avait fait une bêtise, sûrement, et depuis ils ne s'étaient pas revus, deux inconnus qui ne devaient plus jamais se croiser. Le voilà sur le palier, et il ne sait plus comment réagir. Il l'étouffe, sûrement, alors le gamin le relâche, le nez pointé vers le sol, il n'ose pas relever les yeux.

Les larmes, il les efface d'un mouvement de bras, sans manquer de chouiner sur la manche violette avant de reprendre un peu de contenance. Leurs doigts s'enlacent sous l'impulsion de Mihr, gamin tactile, cette envie furieuse de le rendre bien réel. Plus jamais il ne veut les lâcher. Les larmes ont enfin cessé de se répandre sur sa peau. Le gamin le tire vers l'intérieur de la chambre, la tête baissée. C'est le bazar, c'est toujours le bazar de son côté, il n'aime pas ranger et Grace l'engueule trop souvent là-dessus avec un sourire tendre, à peine crédible. Des peluches au sol, une boîte de muffins vidée qui traîne sur la table de chevet, sa tasse Tardis -c'était joli, la cabine téléphonique bleu- à côté. Les livres d'apprentissage de la lecture foutu en vrac dans toute la chambre, parce qu'il n'y fait pas attention, il les balance quand ça devient trop difficile ou alors il se promène avec en essayant de lire à haute voix et les laisse sur place. "This is my room. I share it with Charlie, he's nice. He doesn't mind if I wear a dress. He help me with the money, and the books, and the computer and all of this." Il s'enflamme le blond, la vie revient dans son coeur et dans ses yeux, teinte dorée, lumière au fond du torse, l'étoile se remet à sourire en le regardant. Nil essaie de le secouer, tu devrais lui en vouloir pour t'avoir jeté au lieu de t'abandonner ainsi à la joie de le revoir, il n'est qu'un de ceux qui se sont servis de toi, qui ont aidé à te détruire, il n'est rien, une fourmi rouge à écraser.
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